
A une jeune fille
"Oh ! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées !Jouissez du matin, jouissez du printemps ;Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées ;Ne les effeuillez pas plus vite que le temps.
Laissez venir les ans ! Le destin vous dévoue,Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié,A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue,A ces plaisirs qui font pitié.
Riez pourtant ! du sort ignorez la puissanceRiez ! n'attristez pas votre front gracieux,Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence,Qui révèle votre âme et...
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